Etude descriptive et élaboration du dossier de proposition de la future réserve de biosphère de Géoparc Mgoun sur le territoire des provinces de béni mellal azilal (RAMSAR).

Etude descriptive et élaboration du dossier de proposition de la future réserve de biosphère de Géoparc Mgoun sur le territoire des provinces de béni mellal azilal (RAMSAR).

LES TROIS FONCTIONS DES RESERVES DE BIOSPHERE

1– Fonction de Conservation : contribuer à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces, et de la diversité génétique ;

2– Fonction de Développement : encourager un développement économique et humain durable des points de vue socioculturel et écologique ;

3– Fonction d’appui Logistique : fournir des moyens pour des projets de démonstration et des activités d’éducation environnementale et de formation, de recherche et de surveillance continue sur des problèmes locaux, régionaux, nationaux et mondiaux de conservation et de développement.

Consistance de l’étude :

Phase 1 : Définition du territoire de la future Réserve et Etude descriptive détaillée du territoire de la future Réserve

Phase 2 : Base de données SIG et atlas cartographique

Etape 1 : Etablissement d’une base de données de la Réserve

1- Base de données cartographique et spatialisée :

1. Cartographie de base en fichiers de formes (shapefiles) :

– Limites administratives

– Limites forestières

– Réseau routier (routes et pistes)

– Réseau hydrographique

– Distribution des douars.

1. Cartographie thématique en fichiers de formes (shapefiles) :

– Carte d’occupation de sol

– Carte des régimes fonciers

– Carte de relief

– Carte de la végétation

– Carte des étages bioclimatiques

– Carte du zonage proposé

-Carte des sites classés et géo-sites

2- Base de données alphanumériques, en se basant sur les données récoltées durant l’étape 2 précitée, à savoir :

– données socio-économiques

– données biologiques

– données administratives

Etape 2 : Etablissement d’un Atlas cartographique : 

• Carte générale de situation de la Réserve en couleur, au 1/250.000. Elle situe la Réserve dans le pays et par rapport aux principaux cours d’eau, aux chaînes de montagnes et aux grandes villes ;
• Une carte d’occupation du sol en couleur, au 1/250.000 ;
• Une carte de la végétation en couleur, au 1/250.000 ;
• Une carte de zonage en couleur, au 1/250.000 ;
• Une carte de découpage administratif en couleur, au 1/250.000 ;
• Une carte de relief en couleur, au 1/250.000 ;
• Une carte des étages bioclimatiques en couleur, au 1/250.000 ;
• Une carte des sites classés en couleur, au 1/250.000 ;

Phase 3 : Elaboration d’un rapport de synthèse : Correspond au document de proposition de la Réserve, à transmettre à l’UNESCO.

La région de Béni Mellal Khénifra dégage des potentialités variées et mettent en évidence locale à travers :

• Une richesse géologique exceptionnelle,
• Un patrimoine naturel diversifié : forêts, lacs, rivières et montagnes
• Un patrimoine archéologique, architectural et historique unique : kasbahs, ighermans, greniers collectifs, gravures rupestres…
• Des Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique reconnus au niveau national
• De nombreuses espèces endémiques menacées,

La prise en compte de ces richesses pour une politique contractuelle de protection et de développement (Charte de territoire) passe par la création d’une RBNM dans la région.

Plusieurs sites prioritaires :

• SITE D’IMINIFRI : Le pont naturel d’Iminifri est classé aussi au niveau de la direction du patrimoine par Arrêté viziriel du 19 Mars 1949, en tant que site d’importance culturelle. Le site fait partie du réseau national des aires protégées et représente un SIBE classé en première priorité dans ledit réseau.

S’agissant des valeurs floristique et faunistique, le site d’Iminifri fait partie de la forêt d’Aghori d’une superficie de 2 500 ha, constituée essentiellement de peuplements de Pin d’Alep en mélange avec le chêne vert et le thuya. Il abrite une importante biodiversité faunistique et floristique regroupant notamment des espèces endémiques, telles que l’euphorbe résinifère. L’inventaire de la biodiversité végétale du site a permis de recenser 172 espèces. C’est aussi un site d’importance pour l’avifaune puisqu’il présente des habitats de choix pour la nidification pour beaucoup d’espèces ornithologique.

• SITE DE IWARIDEN : Le site d’Iwariden est le secteur le plus spectaculaire de la RBNM et l’un des motifs de création du projet en question. Ces conclusions sont justifiées par la présence des traces de pas de dinosaures qui constituent l’un des plus beaux gisements du monde. Lesquelles traces, sont abondantes et variées: carnivores théropodes ou herbivores sauropodes et se présentent en traces éparpillées, en pistes solitaires ou en troupeaux. Les empreintes de pas de dinosaures constituent un patrimoine géologique et paléontologique exceptionnel qu’il importe de protéger et préserver.

• SITE DE TIZI-N-TIRGHIST : Le site de Tizi N’Tirghiste relève de la commune territoriale d’Ait Bou Oulli qui est créé en 1960 sous le nom d’Abachkou (nom du douar), situé à situé à 4 Km d’Imi Nouassif abritant le souk hebdomadaire de Sebt N’Ait Bououlli. Cette Commune occupe une superficie de 320 km². Le chef lieu de la commune est distant de la ville d’Azilal de 93 km. (Dont 12 km de piste) par la route provincial 3107 entre Azilal et Tabant.). Elle se compose de 39 douars présentant ainsi une grande diversité dans l’espace et présentant des potentialités diverses (poteries, forgeron, gravures, moulins à eau,…). Ce qui donne la possibilité à des actions variées pour la valorisation des potentialités locales et assurer le développement durable des localités concernées.

• SITE DE TABANT (IBAQLIWEN) : La zone d’Ibaquliouène relève d’un ensemble territoriale très diversifié, réputé par la vallée des Aït Bouguemez et par la pratique traditionnelle de la gestion de l’espace (les Agdals). Sur un espace relativement restreint, on trouvait une diversité de modes de gestion de type agdal, des valeurs écologiques d’une grande importance, des valeurs historiques et architecturales, puis des potentialités éco-touristiques très appréciables.

• SITE DE TAMGA : Située en amont du lac et du barrage Béni el Ouidane, le site de coïncide avec un large îlot forestier délimité au nord par les sommets dénudés formant la ligne de partage des eaux entre le bassin d’oued El Abid et le bassin d’Assif n’ou Ahansal avec à l’Est des plateaux karstiques et à l’ouest des reliefs en crêtes. Le site est en son milieu, caractérisé par l’implantation d’un grand rocher, repère géographique et élément paysager majeur, dénommé « cathédrale » et « Mastfrane », où les grès tertiaires de nature conglomératiques offrent des morphologies en drapées tout à fait remarquable, parcourant un immense faciès vertical unique pour la région.

• SITE DE LA CASCADE D’OUZOUD : les Cascades d’Ouzoud constituent un joyau du patrimoine naturel de la région. Composée de ressauts successifs de plus de 100 mètres de hauteur, la chute est impressionnante et l’eau jaillit abondante toute l’année.